Vélo-cargo : le faire tester… pour le faire adopter !
Publié le 7 avril 2023
C’est le fil conducteur d’une expérimentation menée ces neuf derniers mois par la Métropole de Lyon et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Lyon-Rhône auprès de 19 professionnels. L’enjeu ? Montrer que d’autres solutions de mobilité existent pour une large palette de métiers du quotidien.
Ils sont plombier, agent d’entretien, vigneronne, paysagiste, laitière, agent de maintenance… Ils ont accepté pendant 4 à 14 semaines de troquer leur moyen de locomotion habituel dans le cadre de leurs déplacements professionnels pour s’essayer gratuitement au vélo-cargo. Cette expérimentation a été menée par la Direction de la Prospective et du Dialogue Public, service Usages et Expérimentation, en collaboration avec la Direction des Mobilités. Rappelons que les poids-lourds et véhicules légers de transport de marchandises Crit’Air 5, 4 et 3 ou non-classés, ainsi que les véhicules légers Crit’Air 5 et non-classés, sont interdits de circulation et de stationnement dans le périmètre de la ZFE.
Ils partagent leur expérience
Designeuse végétale, Sophie* appréhendait au départ l’utilisation d’un vélo-cargo, elle s’est finalement vite habituée : « Je ne suis pas du tout vélo à la base et je voyais peu de femmes sur ce type d’engins. Alors je me demandais si c’était vraiment adapté. La réponse est oui. Il n’y a pas trop de différence, voir je me débrouille mieux que certains ! », plaisante-t-elle.
Sylvère*, agent d’entretien dans des immeubles, a rapidement été convaincu par les avantages du vélo-cargo : « Je me déplace principalement dans le centre de Lyon et dans la Presqu’Île. Je gagne du temps, je ne galère plus pour me garer. J’apprécie la grande capacité de transport, je peux tout mettre dedans : les balais, les produits, etc. J’aimerais bien continuer ! ».
Transformer sa mobilité en donnant du sens à son activité
Hervé*, lui, est boulanger. Attentif à la qualité et à la provenance de ses farines (bios), il cherchait également à avoir un impact carbone le plus bas possible dans ses déplacements, pour faire sens. Après avoir hésité avec un triporteur, il a sauté le pas pour un vélo-cargo « plus agile et plus maniable ». « Je me demandais qu’elle allait être ma place dans le trafic urbain. J’ai été agréablement surpris ! ».
Au total, 14 des 19 professionnels tirent un bilan positif de l’expérimentation, ce qui montre que le vélo-cargo peut s’avérer adapté dans bien plus de situations que celles que l’on peut imaginer spontanément. Avis aux entrepreneurs intéressés, vos mollets peuvent devenir un nouveau carburant pour vos projets…
*Les prénoms ont été modifiés.
Retrouvez quelques-uns des 19 professionnels-pilotes et leurs témoignage dans cette vidéo :
